Produits naturels. Le biocontrôle trouve sa route

Pendant trois jours, du mercredi 19 au vendredi 21 septembre, plus de deux cent cinquante participants internationaux, scientifiques, techniciens et industriels spécialistes des produits de biocontrôle, ont abordé différentes thématiques: métabolites issus de microorganismes, extraits végétaux, produits naturels stimulateurs de défense, composés d'origine marine. Pour l'International Biocontrol Manufacturers' Association (Ibma), coorganisateur, ce congrès constitue la « première pierre à l'édification d'une grande industrie française du biocontrôle ». Le défiest de taille: « Développer le marché potentiel de la protection intégrée et de l'agriculture biologique, évalué à plusieurs milliards d'euros en Europe. »

Douze actions pour développer ce secteur

Emmanuelle Soubeyran, responsable du projet Écophyto 2018 au ministère de l'Agriculture, a exposé l'état d'avancement de la « feuille de route biocontrôle », qui liste douze actions à mettre en oeuvre pour développer ce secteur. La première se concrétise par un accord-cadre signé à l'occasion du Comité national d'orientation et de suivi Écophyto: vingt-trois partenaires (ministères de l'Agriculture et de l'Écologie, Inra, syndicats agricoles, chambres d'agriculture, instituts techniques, coopératives et négociants, UIPP, Ibma...) s'engagent à mettre en place des actions pour faire connaître, former, vulgariser, recommander les solutions de biocontrôle. Des avenants sont en préparation pour deux autres accords-cadres: les jardiniers amateurs et l'usage professionnel des pesticides en zones non agricoles. Le ministère de l'Agriculture vient de publier sur son site la liste des produits entrant dans le calcul du « Nodu (nombre de doses unités) Vert Biocontrôle » et la fiche méthodologique correspondant (http:// agriculture.gouv.fr/noduvert-biocontrole).

Feu vert pour les produits de biocontrôle

L'indicateur permet de suivre le recours aux produits de biocontrôle soumis à autorisation, utilisés en agricultures biologique, conventionnelle et en zones non agricoles, et ne contenant pas de substance active classée dangereuse. Les macro-organismes ne sont pas comptabilisés dans le « Nodu Vert biocontrôle », leur vente n'étant pas soumise à déclaration. L'indicateur traduit le nombre d'hectares agricoles et non agricoles traités par une dose de produit de biocontrôle (microorganismes, médiateurs chimiques et produits d'origine naturelle). Le biocontrôle est défini comme « l'ensemble des méthodes de protection des végétaux qui utilisent des mécanismes naturels ».

Valérie Vidril